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Le bonus réparation textile démarre timidement

Depuis le 7 novembre, faire réparer un accroc dans un vêtement ou ressemeler des chaussures devrait couter moins cher, grâce au bonus réparation textile. Mais les réparateurs ne sont pas au rendez-vous.

Le magasin « Des marques et vous » de Houdemont : « On a des demandes, mais on ne les traite pas encore pour le moment. » Écolorrain/Sophie Charton

Financé par les éco-contributions versées par les marques dans le cadre de la loi anti-gaspillage et économie circulaire (Agec), le bonus réparation textile est en vigueur depuis le 7 novembre dernier. Compris entre 6 et 25 euros, il devrait encourager les usagers à faire réparer leurs vêtements au lieu de les jeter. Il suffit, pour l’obtenir, de s’adresser à un réparateur agréé par l’association Refashion. Le montant du bonus réparation concerne les réparations d’un coût supérieur à 12 euros et ne pourra pas excéder 60 % du montant du rafistolage.

« Oui, j’ai pas mal de clients qui me le demandent, mais il faut être agréé, et c’est le siège du groupe Europe Services qui décide, pour le moment je n’en sais pas plus », déclare le gérant du point services de Cora Houdemont. La boutique, située au cœur de centre commercial propose des services de cordonneries éligibles au bonus réparation textile. « Le processus de labellisation est en cours, on n’a pas encore beaucoup évolué sur le sujet », avoue notre interlocutrice au siège du groupe.

Seulement trois réparateurs agréés sur Nancy

Refashion est l’éco-organisme chargé d’organiser la filière textile. Sur Nancy, trois réparateurs seulement sont agréés. L’un d’eux est la boutique Des marques et Vous, située dans la zone commerciale de Houdemont. « Ah oui, on a au moins deux ou trois demandes par semaine, se remémore Mandy, vendeuse de l’établissement. C’est la retoucheuse qui évalue le travail à réaliser, et indique le prix fixé selon un barème. Mais pour le bonus, franchement je n’en sais rien, on ne l’a pas encore pratiqué. »

Trop d’administratif

Pour être remboursé des montants consentis aux clients, les commerçant doivent envoyer des photos des vêtements avant et après la réparation, et une copie de la facture de réparation. Béatrice, gérante de l’atelier Le Repaire des couturières à Belfort soupire. « Ça va prendre un temps fou d’envoyer tout ce qui est demandé, et on n’a même pas la certitude d’être remboursé. Et puis de toutes façons, aujourd’hui on ne donne plus de ticket de caisse, les gens ne demandent pas la facture. Il va falloir revenir en arrière et sortir des factures pour se faire rembourser quelques euros par vêtement… Ça ne vaut pas le coup. »

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Sophie Charton


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