Les images des crues de ce dernier mois ont rythmé l’actualité. Pourtant, d’après le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), 65 % des nappes phréatiques avaient des niveaux en-dessous des normales. On fait le point sur la Lorraine.
Les crues ont ponctué le mois de novembre. Nicolas DUPREY/CD 78
Au 1er novembre, la France comptait 65 % de ses nappes phréatiques en dessous des normales, dont 18 % à des niveaux très bas, a annoncé jeudi 16 novembre dans son point presse mensuel le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Une situation qui reste proche de celle de septembre (66 %), mais s’avère plus favorable qu’en octobre 2022 (75 %).
Ce nouveau bilan ne prend pas en compte les pluies records que le pays a enregistrées début novembre, malgré une fin de mois d’octobre qui a lui aussi connu des précipitations sans précédent.
Une situation compliquée pour les nappes phréatiques
Les nappes phréatiques mettent du temps à se recharger, a fortiori dans un contexte de réchauffement climatique. Elles se remplissent normalement de mi-octobre à mi-avril, quand les végétaux sont en dormance, et ne pompent plus d’eau. Or, avec des vagues de chaleur tardives comme en octobre dernier, et des printemps de plus en plus précoces, les nappes ont une période de temps plus resserrée pour remplir leurs niveaux.
En Lorraine, une situation peu préoccupante
La Lorraine ne voit pas ses nappes phréatiques particulièrement touchées par cette alerte automnale. Début novembre, les nappes étaient à un niveau modérément bas ou autour de la moyenne.
En Lorraine, les nappes sont à niveau, autour de la moyenne ou modérément bas. Infographie BRGM
A l’heure actuelle, d’après les relevés d’imageau, sur les 126 stations de mesure de Lorraine, seulement six sont à des niveaux en-dessous des normales.
Trois stations présentent des niveaux d’eau modérément bas : une en Meurthe-et-Moselle (vers le nord-est de Nancy), et deux dans les Vosges (entre Vittel et Dompaire, et vers le lac de Pierre-Percée).
En Moselle, dans le sud du département, une est à un niveau bas.
Enfin, deux ont des niveaux très bas : une en Meurthe-et-Moselle (vers Baccarat), et une dans les Vosges (autour de Darney).
Dans le reste de la Lorraine, les stations qui ont été relevées présentent des niveaux d’eau hauts, voire très hauts.
De quoi respirer, avant un automne et un hiver qui s’annoncent doux et humides.
Titouan Pottier