L’Agence internationale de l’énergie atomique a approuvé le rejet des eaux de Fukushima en milieu d’année. Mais la Chine continue de s’insurger sur le sujet. Ce vendredi, le président chinois Xi Jinping a déclaré que cela affecte « la santé de toute l’humanité ».
Le président chinois Xi Jinping s’alarme sur le rejet des eaux usées lors du sommet de l’APEC à San Francisco. Flickr/Jean-Marc Ferré
Cela fera 13 ans en mars prochain et l’accident fait toujours parler de lui. La catastrophe nucléaire de Fukushima, causée par un tsunami le 11 mars 2011 au Japon, pourrait encore être dangereuse. Et à grande échelle.
Lors du sommet de l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) à San Francisco, le président chinois Xi Jinping continue de s’alarmer publiquement sur le rejet des eaux usées de la centrale dans le Pacifique. Des propos rapportés par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères ce vendredi 17 novembre.
« Xi Jinping a souligné lors de sa rencontre avec Fumio Kishida (le Premier ministre japonais, NDLR) que le rejet de l’eau contaminée de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima affectait la santé de toute l’humanité », a déclaré Mao Ning.
De son côté, Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a réitéré sa demande auprès de la Chine pour qu’elle lève immédiatement les interdictions d’importations de fruits de mer japonais. « J’ai demandé avec insistance une réponse calme fondée sur des preuves scientifiques et la levée immédiate des restrictions sur les importations de produits alimentaires japonais », a déclaré le chef du gouvernement nippon à l’issue de sa rencontre avec Xi Jinping aux Etats-Unis.
La mesure, jugée trop sévère, met de plus en plus à mal les relations diplomatiques entre les deux pays.
Des eaux stockées bientôt à saturation
Le plan du gouvernement japonais pour se débarrasser de 1,33 million de tonnes d’eau contaminée a toujours fait débat. Annoncée en avril 2021, la décision avait provoqué la colère de nombreuses associations écologistes ou pêcheurs japonais. Le 4 juillet, c’est l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui approuvait la décision.
Les experts de l’AIEA ont jugé qu’il y aura un impact radiologique « négligeable sur la population et l’environnement ». Le rejet des eaux a commencé cet été et devrait se poursuivre jusqu’en 2050. Les prochains déversements sont prévus en mars 2024.
Lucas Brunner