L’Écolorrain

L’Écolorrain est le nouveau média purement web à Nancy et en Lorraine.
Jeunes journalistes, nous abordons les thématiques environnementales
et écologiques qui touchent tout le monde dans la région.

Réfugiés climatiques : qu’est-ce que c’est ?

Inondations, montées des eaux, éboulements de terrain, habitats endommagés… Les populations sont confrontées à des intempéries qui les obligent parfois à quitter leur domicile ou leur pays. C’est le cas, prochainement, des habitants de Tuvalu, archipel du Pacifique. Ce phénomène met de nouveau en lumière le terme de « réfugiés climatiques ».

Les déplacements de populations dus au changement climatique met en lumière le terme de « réfugié climatique ». AFP/AU-UN IST

  • Qu’est-ce qu’un réfugié climatique ?

Ce terme désigne une « personne contrainte de quitter son pays du fait d’une catastrophe climatique ou plus précisément du réchauffement climatique affectant son lieu de vie », selon le site vie-publique.fr. Il est inclus dans la catégorie des « réfugiés environnementaux ». C’est-à-dire, « des personnes forcées de quitter leur habitat de façon temporaire ou permanente, en raison d’une rupture environnementale (d’origine naturelle ou humaine) mettant en péril leur existence ou affectant sérieusement leur qualité de vie ». Tel que l’explique un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) de 1985.

  • Controverse autour de ce terme

Pour autant, « aucune convention ne propose de définition juridique ». Le terme de « réfugié » est défini par la Convention de Genève de 1951. Et désigne des « personnes menacées de persécutions ». De plus, ce terme évoque le fait de quitter son pays, alors qu’un « réfugié climatique » fait référence à un déplacement interne. À ce jour, aucun texte n’encadre la situation des populations contraintes de quitter leur lieu en raison du changement climatique. Une situation juridique qui risque d’évoluer dans les prochaines années, du fait du nombre croissant de personnes confrontées au changement climatique.

  • 250 millions de personnes déplacées ?

Il est difficile d’estimer le nombre précis de personnes forcées de se déplacer à cause du changement climatique. 250 millions en 2025 ou 260 millions en 2030 comme le déclare Jean-Luc Mélenchon ? Quoi qu’il en soit, des déplacements sont déjà à venir. Récemment, ce sont les Tuvalais, habitants d’un archipel situé dans le Pacifique. Le 10 novembre, l’Australie a annoncé « offrir l’asile » aux 11 000 habitants. Précisément, ce sont des « droits spéciaux pour s’installer et travailler en Australie », a annoncé le premier Ministre Anthony Albanese. Ainsi, 280 réfugiés seront accueillis par an.

Aurélien Billaut