Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas dans un contexte inflationniste. La consommation des Français est passée au crible dans l’étude de l’Ademe, l’agence de la transition écologique.
83 % des sondés considèrent que « les gens consomment trop ». Pexels/Andrea Piacquadio
Consommation paradoxale
Premier constat de l’étude : 83 % des sondés considèrent que « les gens consomment trop ». Mais seulement 28 % estiment que cela s’applique à leurs propres habitudes. De plus, pour 82 % des personnes interrogées, leur mode de vie est « sobre », 70 % « plutôt sobre » et 12 % « tout à fait sobre ». Globalement, « la grande majorité des Français ne semblent pas se reconnaître dans la figure de l’hyperconsommateur », explique l’Ademe.
Pourtant les Français semblent attachés à certains types de bien « nécessaires ». Avoir son propre lave-linge (89 % des sondés), une voiture (84 %), une télévision (82 %) et un smartphone (81 %). Des produits de consommation qui ne tiennent pas forcément dans la durée, nécessitant leur changement régulier. Alors que, selon le baromètre, « 90 % des Français veulent des produits plus résistants ». A contrario, concernant la consommation « superflue », 87 % des personnes interrogées jugent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un modèle de téléphone de moins de deux ans.
L’Ademe souligne également la disparité dans les réponses selon les classes d’âge. Les jeunes seraient plus « attirés par certaines pratiques plus récentes, parfois plus consuméristes », comme le shopping, être abonné à des plateformes de streaming…
Enfin, la prise de conscience d’une surconsommation à l’échelle de la planète est réelle. En effet, 82 % trouvent nécessaire de faire « interdire à la vente des produits néfastes pour l’environnement ». En ce sens, 80 % souhaitent privilégier les filières locales.
Campagne nationale
Afin d’aller vers plus de sobriété dans la consommation, l’Ademe lance ce mardi une campagne nationale : « Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter ». D’une durée de trois ans, elle est incarnée par un personnage, le « dévendeur » qui incite à la réflexion avant un nouvel achat. Et s’articule autour de quatre questions : ai-je vraiment besoin de cet objet ? Quelles sont mes alternatives à l’achat ? Comment acheter plus responsable ? Comment me défaire d’un objet ?
Une façon de penser autrement notre consommation et de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
Aurélien Billaut